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Prendre rendez-vous- Agriculture biologique – Organismes nuisibles – Pesticides : L’agriculture biologique favorise la lutte contre les organismes nuisibles selon une étude de l’INRA
Une étude conduite par l’INRA (Institut national de la recherche agronomique) montre que l’agriculture biologique a une meilleure résistance face aux organismes nuisibles que l’agriculture conventionnelle utilisant des pesticides.
La comparaison faite par les scientifiques entre les deux systèmes d’agriculture a été réalisée sur les trois grandes familles de nuisibles: les ravageurs (insectes…), les mauvaises herbes et les agents phytopathogènes (bactéries…).
En matière de ravageurs, les taux observés sont similaires en agriculture bio et conventionnelle.
En revanche, l’agriculture biologique présente :
- un taux plus faible d’agents phytopathogènes,
- et un taux plus élevé de mauvaises herbes, mais qui, selon les chercheurs est normal et justifié par le fait que la présence de mauvaises herbes contribuerait à la diversité des espèces d’organismes nuisibles, en créant un environnement moins propice aux agents pathogènes et ravageurs.
Les conclusions de l’étude montrent donc que l’agriculture biologique peut favoriser la lutte contre les organismes nuisibles, grâce à une régulation naturelle, et est donc un moyen pour réduire l’utilisation des pesticides synthétiques sans augmenter pour autant le niveau d’infestation.
- Algues – Iode – Compléments alimentaires : L’ANSES appelle les consommateurs à la vigilance face aux risques d’excès d’apport en iode liés à la consommation d’algues
Auto-saisie en début d’année afin d’évaluer le risque d’excès d’apport en iode lié à la consommation d’aliments à base d’algues, l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a rendu son avis, dans lequel elle appelle les consommateurs à la vigilance.
L’évaluation menée par l’Agence se basait sur la valeur limite de sécurité pour l’iode fixée par l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) à 600 µg par jour pour l’adulte, ainsi que sur la dose journalière maximale d’iode dans les compléments alimentaires fixée par l’arrêté du 9 mai 2006 relatif aux nutriments pouvant être employés dans la fabrication des compléments alimentaires à 150 µg.
Selon l’Agence française, la consommation de produits à base d’algues « présente un risque non négligeable de dépassement des limites supérieures de sécurité, et en particulier, en cas de consommation d’algues associée à des compléments alimentaires à base d’algues », et précise notamment que la concentration en iode des algues peut être très variable.
Or, au regard de l’expertise menée, uneconsommation régulière et excessive d’iode peut avoir des effets indésirables sur la thyroïde, mais aussi au niveau cardiaque et rénal.
En conséquence, elle déconseille aux personnes présentant un dysfonctionnement thyroïdien, une maladie cardiaque, une insuffisance rénale, ou suivant un traitement par un médicament contenant de l’iode ou du lithium, ainsi qu’aux femmes enceintes ou allaitantes (sans avis médical), de consommer de tels produits. De plus, la consommation d’algues, afin de compenser une déficience en iode, n’est pas recommandée selon l’ANSES.
Enfin, l’Agence appelle les consommateurs réguliers de produits à base d’algues à rester vigilants.
- Nanomatériaux manufacturés – Denrées alimentaires – Santé et sécurité au travail – Prévention – Protection : Recommandations concernant la protection des travailleurs manipulant des nanomatériaux manufacturés
L’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) a publié une brochure concernant la prévention et la protection des salariés dans les entreprises où des nanomatériaux manufacturés sont manipulés.
Définis comme des matériaux dont la taille ou la structure comporte au moins une dimension comprise entre 1nm et 100nm, les nanomatériaux sont employés en industrie agroalimentaire notamment en tant qu’additifs (dioxyde de titane, silice amorphe…) ou encore dans les emballages alimentaires (argent…).
Dans cette brochure, l’INRS fait un point sur la toxicité des nanomatériaux et établie des recommandations afin de repérer la présence des nanomatériaux et d’identifier les situations de travail pouvant exposer les salariés à ces substances.
En tant qu’agents chimiques dangereux, l’INRS rappelle également les mesures de protection techniques (équipements de protection individuelle…) et organisationnelles (gestion des déchets…) devant être appliquées au sein de l’entreprise.
Pour rappel, la présence de nanomatériaux manufacturés dans une denrée alimentaire doit être signalée obligatoirement dans son étiquetage, en vertu du règlement (UE) n°1169/2011 concernant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires. Son nom doit figurer dans la liste des ingrédients de la denrée, suivi du mot « [nano] ».